Energies renouvelables

La France dispose de nombreux atouts en matière d’énergies renouvelables : des ressources hydroélectriques importantes, une des premières forêts d’Europe, un très bon gisement éolien, de vastes zones, notamment dans les départements d’Outre-mer, où certaines énergies renouvelables sont moins chères à produire que l’électricité, et une technique reconnue en matière d’énergie solaire photovoltaïque ou thermique. De fait, la France est le premier producteur européen d’énergies renouvelables devant la Suède et l’Allemagne, avec plus de 15% du total de la production européenne à 25. en 2004 (en Mtep)

France métropolitaine

16,3

Suède

13,9

Allemagne

13,2

Europe des 15

93,2

Europe des 25

104,6

Source AIE: “Production d’énergie à partir d’énergies renouvelables dans l’Union européenne en 2004 (hors biocarburants)”

La volonté de développer ces sources d’énergies nationales respectueuses de l’environnement, doublée du constant souci de l’efficacité économique ont fait des énergies renouvelables, avec près de 6% de la consommation énergétique nationale, une composante pleine et entière de la politique énergétique française. Les énergies renouvelables contribuent tout particulièrement au développement énergétique durable : elles n’émettent pas de gaz à effet de serre et ont un contenu emploi plus fort que les autres énergies (par exemple un chauffage collectif au bois crée trois plus d’emplois en France qu’une installation équivalente utilisant de l’énergie fossile importée).

La loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique a définit les objectifs en matière de production d’énergies renouvelables. Elle prévoit la production de 10 % des besoins énergétiques français à partir de sources d’énergie renouvelables à l’horizon 2010 avec des objectifs chiffrés pour chacun des vecteurs énergétiques en 2010 : une production intérieure d’électricité d’origine renouvelable à hauteur de 21 % de la consommation en 2010 ; l’augmentation de 50% de la production de chaleur renouvelable (soit environ 5 Mtep supplémentaires) ; l’augmentation de la part des biocarburants et des autres carburants renouvelables à hauteur de 5,75% au 31 décembre 2008, 7% au 31 décembre 2010 et 10% au 31 décembre 2015.

Parmi les mesures pratiques visant à satisfaire ces objectifs, on peut citer notamment : l’instauration d’un crédit d’impôt pouvant atteindre jusqu’à 50% du coût d’acquisition des équipements utilisant une source d’énergie renouvelable ; la définition d’objectifs quantitatifs dans le cadre des programmations pluriannuelles des investissements (PPI) pour les filières électrique et thermique, aux horizons 2010 et 2015 ; la mise en place des instruments économiques pour la production d’électricité à partir d’origines renouvelables tels que l’obligation d’achat de l’électricité produite avec des tarifs spécifiques pour chacune des filières (éolien, photovoltaïque etc) , et le lancement d’appels d’offres, pour l’éolien sur terre et en mer, la biomasse, le biogaz ou encore les biocarburants ; la mise en œuvre d’une régulation pour assurer un développement maîtrisé de l’énergie éolienne en créant des zones de développement de l’éolien qui sont définies sur proposition des collectivités territoriales concernées en tenant compte des caractéristiques locales (régime du vent, réseaux électriques, protection des sites et paysages) ; l’incitation à l’implantation d’équipements hydroélectriques destinés à turbiner le débit minimal d’eau que tout exploitant doit laisser à l’aval de ses ouvrages de retenue en faisant bénéficier l’électricité ainsi produite de l’obligation d’achat. La loi du 13 juillet 2005 permet également de consacrer l’usage de l’eau pour le développement de la production d’énergie renouvelable, et d’inclure dans la politique de la gestion de l’eau la prise en compte des enjeux liés à la sécurité d’approvisionnement électrique. ————————————————————————————————- Solaire thermique : la profession se structure Qualit’EnR vient d’enregistrer le 10 000eme installateur adhérant à la charte Qualisol. L’association, qui gère aujourd’hui la démarche initiée en 1999 par l’ADEME dans le cadre du plan Soleil, y voit l’émergence d’une filière professionnelle qualifiée, capable de répondre de façon qualitative à la demande croissante des consommateurs sur le registre du solaire thermique. En effet, la signature de la charte Qualisol engage l’installateur à une mise en œuvre d’un haut niveau de qualité, compétences, assurances, engagements et audits à l’appui. Les aides aux particuliers délivrées par les collectivités sont souvent soumises à de telles conditions. Le solaire thermique connaît en France la plus forte progression européenne depuis 3 ans. La loi d’orientation sur l’énergie vise à accroître de 50 % en 5 ans la contribution des énergies renouvelables thermiques, ce qui équivaut à installer 200 000 chauffe-eau solaires individuels par an à l’horizon 2010, contre 35 000 en 2006. En savoir plus : http://www.qualisol.fr ————————————————————————————————- Solaire photovoltaïque : bientôt une appellation QualiPV Au vu du succès de la filière solaire thermique concrétisée par la charte Qualisol, l’association Qualit’EnR devrait lancer d’ici cet été le même type de dispositif pour le photovoltaïque raccordé au réseau. L’appellation QualiPV permettra d’être en phase avec un marché en plein développement, stimulé par le nouveau tarif d’achat de l’électricité solaire du 10 juillet 2006 : en métropole, 0,30 €/kWh, avec bonus de 0,25 €/kWh si le système est intégré au bâti. Dans les DOM, ce tarif est de 0,40 + 0,15 €. ————————————————————————————————- Bois énergie : lancement de Qualibois L’appellation Qualibois a été lancée par Qualit’EnR lors du salon des énergies renouvelables organisé à Lyon en février dernier. Il s’agit du dispositif qualité d’installation d’appareils de chauffage domestique au bois énergie. Garant du respect des bonnes pratiques d’installation et de la qualité des conseils et SAV associés, il concerne les chaudières manuelles et automatiques de puissance inférieure à 70 kW, alimentées par bio combustibles (bûches, plaquettes, granulés et autres combustibles bois énergie conditionnés). La filière bois est appelée à prendre une place croissante dans le paysage énergétique de l’énergie dans le bâtiment. Ce dispositif a pour objectif d’orienter le consommateur vers des professionnels compétents.

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